Bloavez Mad

1er janvier 2011

Bonne Année à vous, amis lecteurs!
Foin de résolutions, de toute façon, je ne les tiendrai pas.
Mais plein de bons voeux:
je vous souhaite la santé, bien sûr;
et aussi, à défaut de rentrées mirobolantes de monnaie sonnante et trébuchante (ça vient de trébuchet, la balance, et ça veut dire "qui vaut son pesant d'or", et non pas "qui se casse la figure"), une année sans soucis financier; c'est plus réaliste, en ces temps de crise;
des petits bonheurs, et des grands aussi, avec ou sans famille, avec ou sans enfants (parce que deux jours sans enfants, ça me ferait du bien);
un boulot sûr, pas trop pénible et aussi gratifiant que possible, avec des collègues agréables, ou à tout le moins supportables (je ne m'engage pas trop, là non plus);
enfin bref, comme on dit chez nous "bien des choses, et des choses bien" pour cette nouvelle année.

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Sur le nez

(28 décembre)

Le P'tit Mousse "a dix mois. Il fait bravo et au revoir. Il se déplace à quatre pattes ou en rampant." Ce coup-ci, la fnaquéveiletjeux a presque bon. Y compris sur l'hésitation entre quatre pattes et déplacement sur le ventre. La technique du P'tit Mousse est assez originale...
Mais je voulais, en fait, vous parler d'une autre de ses particularités.

Déjà, in utero, le bonhomme avait souvent les mains devant la figure. Ca agaçait les médecins, qui, au moment de l'échographie, avaient toutes les peines du monde à vérifier que son visage avait figure humaine, et qu'il ne portait pas de bec de lièvre.
A la naissance, ce besoin de se coller le nez à quelque chose a persisté. Le deuxième jour, à la maternité, mon bébé a trouvé qu'on dormait beaucoup mieux, le nez écrasé contre le bord de son berceau. C'était peu élégant, mais tout à fait efficace. (Qui a dit qu'un bébé humain est incapable de se déplacer?)
Quelques mois plus tard, ce goût pour les cache-nez ne s'est pas démenti: arrivé chez mes parents, il ne s'est calmé que lorsqu'il a réussi à attraper une couverture restée sur le bord du lit et à s'enfouir la tête dedans. Il a dormi comme ça, à moitié caché.
Du coup, de retour à la maison, j'ai commencé à lui mettre une couverture dans son lit. Entendons-nous bien, ces "couvertures" sont des carrés de coton de un mètre carré. Il n'y a pas vraiment de risque de suffocation. Et le fait est qu'il aime se couvrir la tête pour dormir, cet enfant. Il y a donc une couverture aussi chez la nounou. Et quelques photos du bébé qui joue à cache-cache.
Parfois, le P'tit Mousse, bien réveillé, se colle une main (ou les deux) sur le nez et prend une profonde inspiration. Et bien sûr, pas de bisou (la bouche ouverte, les dents collées à ma peau) qui ne s'accompagne d'une grande reniflade...

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Epopée allemande: le retour

(24 décembre)

Souvenez-vous. Le 18 décembre, l'Europe était couverte de neige, les trains circulaient péniblement, et certains aéroports, comme celui de Francfort, étaient proches de la paralysie.
C'est justement ce jour-là que nous devions rentrer de Germanie avec nos élèves. La veille, les cours avaient été annulés en raison des conditions météorologiques, mais les renseignements téléphoniques pris auprès de la Deutsche Bahn au sujet de la première ligne que nous devions emprunter étaient des plus rassurants. Effectivement, le premier train (régional) est parti et arrivé à l'heure, à quelques minutes près.
C'est en gare de Francfort que les choses se sont compliquées. Il neigeait de nouveau, notre train n'arrivait pas. Il y a probablement eu une annonce que je n'ai pas entendue, mais l'affichage a changé, et le train, prévu pour aller jusqu'à Paris, s'arrêtait désormais à Sarrebruck; avec connexion jusqu'à Paris; et au départ d'un autre quai (annonce faite après que les plus malins, ayant repéré le bon train, se sont dirigés vers la bonne voie; nous les avions suivis). Bien sûr, ce train est parti en retard. Il roulait moins vite à cause de la neige. Et le changement de TGV à Sarrebruck (même quai, en face) n'a pas arrangé les choses. Le retard ne faisait qu'augmenter.
Comme il y avait dans ce train les passagers du nôtre, plus ceux d'un train annulé la veille au soir et quelques voyageurs aériens que la Lufthansa avait renvoyés sur la voie terrestre, il n'y avait pas assez de sièges pour tout le monde. Si bien que notre groupe de 16 personnes s'est retrouvé à la voiture-bar pour un trajet de plus de deux heures (contre une heure cinquante quand le train n'est pas ralenti par le froid). Les élèves ne l'ont pas pris trop mal, même celle qui était malade (avec la collègue, nous avions envisagé de réclamer une voiture de quarantaine pour cette porteuse de la scarlatine).
Ceci nous fit arriver à Paris avec une heure et quart de retard, rendant incertaine la correspondance vers la Bretagne. Avant de descendre du train, nous nous sommes assurés de ne rien oublier j'ai briefé les élèves sur la nécessité d'aller vite, le temps étant compté. Puis j'ai perdu un temps fou à faire la queue derrière des Japonaises, car il nous fallait encore un carnet de tickets pour le métro. Les plus doués sont arrivés sur le quai ("à droite", "là", "Porte d'Orléans", heureusement que je connais le métro) trois minutes avant les derniers, qui nous ont fait rater le premier métro. Aucun incident à déplorer sur la ligne. Arrivés à Montparnasse, il a fallu monter des dizaines de marches avec les valises chargées de cadeaux, parcourir des couloirs interminables, guider les retardataires vers la sortie. Puis trouver les escalators qui menaient aux quais (j'étais montée à pied, avec mon petit sac, et criai d'en haut les directives). Apercevoir le numéro de la voie ("Voie 3"). Heureusement, l'élève qui avait pris la tête du convoi était un dégourdi, il s'est dirigé tout seul dans la bonne direction, et quand je lui ai indiqué le numéro de la voiture (17), il a continuer à foncer. Alors que d'autres se sont arrêtés, parce qu'après la voiture 10 et les motrices, c'était la voiture 20. Moi, j'étais retournée en arrière pour presser les derniers, puisqu'il fallait absolument monter dans le train de tête. Pour finir, tout le monde est arrivé, et même s'il ont encore eu du mal à hisser leurs encombrants bagages dans la voiture, nous étions tous assis quand le train a démarré. Trempés de sueur, mais enfin dans le dernier TGV.
Lequel a, c'était trop beau, marqué un arrêt technique dans une gare intermédiaire. Parce que la voiture-bar avait des problèmes de suspension. J'en ai profité pour trouver, au fond de ma trousse de toilette, le Dolly Prane qui devait soulager l'oreille fort douloureuse de notre petite malade. Puis, tandis que j'étudiais les conditions de remboursement de la Deutsche Bahn (et oui, comme il m'était déjà arrivé de prendre des trains qui ont eu du retard, j'ai pensé à me saisir du formulaire que distribuaient les agents à la descente du train), nous avons pris, de nouveau, 20 minutes de retard. Et ni ma collègue ni moi ne sommes parvenues à joindre le principal; heureusement que nous avions aussi les numéros des parents pour lancer, malgré les difficultés à capter le réseau, la chaîne téléphonique.
Autant dire que tout le monde était bien content d'arriver enfin.
J'irai voir le principal et la gestionnaire, à la rentrée, pour décider si nous tentons d'obtenir le remboursement du trajet vers Paris-Est (nos billets ont été émis par la Deutsche Bahn, le formulaire allemand ne me rebute pas, et cette compagnie propose un remboursement par virement, ce qui, dans le cas d'un établissement scolaire, est bien plus intéressant que des bons voyage). Mais je ne suis pas sûre que la collègue, qui ne parle pas un mot d'allemand, serait prête à repartir pour ce genre d'aventure.

(Edit de beaucoup beaucoup plus tard: le collège a bien été remboursé.)

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Si j'avais dix ans de moins...

(22 décembre)

Quand j'étais célibataire (ou presque; en fait, j'étais déjà avec K. quand j'ai quitté mes parents, mais j'ai habité seule quelques temps; cependant, cela fonctionne aussi en version "jeune mariée") et que je n'avais pas d'enfant, les vacances étaient vraiment reposantes.
Je pouvais me lever à l'heure qui me plaisait, après avoir paressé au lit avec un bon livre.
Je savourais mon petit déjeuner en écoutant la radio. Et puis je prenais mon temps sous la douche, et s'il fallait m'enduire de crème, je pouvais le faire correctement. Et même attendre d'être bien sèche pour m'habiller.
Ensuite, je rangeais un peu mon bureau, ou bien je faisais le ménage dans une maison plus petite et moins salie que celle que nous avons maintenant. Après quoi, si cela avait déjà été à la mode, j'aurais pu passer une ou deux heures tranquille sur la toile. En réalité, je crois que j'allais plutôt me promener; j'aime bien marcher dans le froid.
A Noël, je pouvais faire les derniers achats; pas besoin de les programmer dès la fin novembre. De toute façon, j'avais aussi beaucoup moins de cadeaux à faire!
Je pouvais manger à l'heure qui me plaisait, un Beau Lino quand ça me chantait, et faire un brin de sieste, ou bien reprendre un bon livre (je n'avais déjà pas la télévision). M'ennuyer ou écrire de longues lettres à mes amies.
Quand j'étais seule à la maison, j'étais libre de faire ce qui me plaisait, quand j'en avais envie; je pouvais partir trois jours ou une semaine sans manquer à personne. Même mon lapin survivait à ce genre d'absence (non, je le dis pour ceux qui gogolent "partir une semaine sans s'occupé [sic] lapins").
Mais il n'y avait pas de petit garçon qui demandait un câlin; pas de P'tit Mousse qui découvrait le monde en rigolant de savoir enfin se déplacer; pas de grand frère qui lisait des histoire aux plus petits. Personne pour apprécier mes gâteaux ou mon pain d'épices. (D'ailleurs, je ne faisais pas encore de pain d'épices, et je pesais 6 kilos de moins...)

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Epopée allemande: l'aller

(20 décembre)

Voyager avec des élèves à travers la France et jusqu'en Teutonie, cela peut prendre des dimensions inattendues.
Tout a commencé quand notre voiture, alors que nous venions de nous y installer pour partir à la gare, a décidé que non, dites donc, elle était bloquée (encore!) en position basse. Comme, la dernière fois, il avait fallu l'intervention d'un doigt expert de garagiste pour qu'elle daigne remonter, j'ai craint le pire. Mais elle s'est gentiment replacée toute seule dès mon premier essai sur le bouton magique (depuis, elle a refait des siennes, et elle risque de passer Noël au garage, pour la peine).
A la gare, tout le monde était à l'heure, et nous avons eu tout le temps de nous installer dans le train. Certains élèves n'avaient visiblement jamais utilisé ce moyen de transport, ce qui fera sans doute l'objet d'un autre billet. Disons juste qu'ils étaient impatients d'arriver à Paris.
Là, nous devions prendre le métro. Il a d'abord fallu faire la queue à l'automate pour avoir des billets. Patienter derrière les touristes (comment ça, j'en étais aussi?) qui ne savaient pas quel genre de titre de transport il leur fallait ni comment faire fonctionner le distributeur. Puis donner un ticket à chaque élève, et leur expliquer qu'il fallait le récupérer et le conserver jusqu'à la fin du trajet, et que pour passer les portillons, il valait mieux mettre sa valise devant soi. Peine perdue, encombrés de bagages énormes (malgré mes consignes et mises en garde avant le départ) et doués comme des manches de pelles, certains se sont retrouvés coincés. Heureusement que nous avions presque deux heures pour faire le trajet entre les deux gares.
De toute façon, le train vers Karlsruhe est parti avec un gros quart d'heure de retard, sans qu'on nous donne la moindre explication (et ne me parlez pas des conditions météo, elles étaient bonnes, ce jour-là). La collègue et moi avons alors commencé à nous inquiéter de la correspondance, mais nous sommes arrivés à temps et avons pris un nouveau train pour Francfort. Lequel a prolongé un arrêt, de manière imprévue, à cause d'une personne circulant sur les voies (oui, je comprends les annonces en allemand, dans les trains, pour peu que mes élèves me les laissent entendre). Et là, la contrôleuse a regardé notre billet, la suite du trajet, puis sa montre. Ca tombait bien, en fait, nous avions décidé de changer de train pour prendre, un peu plus tard, le train régional qui nous arrêterait à quelques minutes du collège des correspondants, au lieu du train rapide qui nous aurait mené un plus loin. Un retard qui arrangeait tout le monde, en fait; notre temps d'attente à Francfort a été fortement réduit.
Enfin arrivés au but, la collègue et moi ne rêvions plus que de nous débarrasser des élèves dans les familles, mais ils se sont montrés un peu timides, et il a fallu attendre encore quelques minutes pour monter dans les voitures des collègues qui nous hébergeaient et qui habitaient au moins à une demie-heure de route du collège. Heureusement, nous étions samedi soir, et le lendemain, nous pouvions faire la grasse matinée.

(Vous ne trouvez pas ça extraordinaire? Attendez le récit du retour, vous ne serez pas déçus!)

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Faut tout que ze fasse, ici!

Ze sais pas la date, zuste ça fait des zours que la Madame elle est partie, et alors ze prends soin de vous, ses lecteurs.
Oui, c'est moi, le çat qui ronronne habituellement sur les zenoux de la Madame quand elle vous écrit des petits mots. Ou des plus longs, moi ze préfère, z'ai un plus long câlin.
La Madame, elle est partie en Nallemagne. Moi, ze sais pas où c'est, mais c'est sûrement loin, vu qu'elle rentre pas et que c'est le Monsieur qui s'occupe de tout. Enfin, de tout, sauf le blog, passqu'il aime pas ça.
Alors voilà, il fait froid et z'ai plus personne pour me réçauffer, les enfants ze préfère pas m'en approcer, même le bébé il me tire les poils. Heureusement qu'il a touzours pas trouvé comment on fait pour avancer, quand il se met à quatre pattes. Il est bête, celui-là! Moi, à son âze, ze courais et ze sautais depuis longtemps, et puis z'avais pas besoin de me promener avec une litière autour des fesses. Et quand z'ai soif, ze saute dans l'évier ou dans un lavabo, ça dépend où elle est la Madame, et elle comprend tout de suite. Alors que lui, il sait que pleurer et crier des trucs qui veulent rien dire. Les bébés d'humains, c'est des attardés, moi ze vous dit. Même Makhno elle est plus intellizente, c'est vous dire!
Bon, ce qu'il y a de bien, quand même, c'est que le Monsieur, il nous donne un peu plus de croquettes. Au moins, ze vais pas mourir de faim. Mais quand même, z'aimerais bien qu'elle revienne...

(Oh, et ze suis désolée, toi qui cerce "çanzer roue de poubelle" et qui arrives ici, moi, ze sais pas faire ça - on çanze que les roues de voiture, sur ce blog!)

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Peur du loup?

(9 décembre 2010)

L'autre soir, conseils de classe obligent, je suis rentrée assez tard pour apercevoir, dans la lueur des phares, ce qui m'a semblé être un renard. J'en ai parlé à table, entre la poire la soupe et le fromage. Numérobis a d'abord cessé de manger, avant de dire, d'une petite voix mi-angoissée, mi-interrogative: "Les renards, ça exisque pas, en vrai".
Comme nous avions déjà eu un problème de ce genre chez mes beaux-parents (mon beau-père ayant croisé un renard dans un chemin creux), nous avons répondu que si, les renards existent, mais ils ne sont pas méchants. En tout cas, ils ne risquent pas de nous attaquer. Et puis celui-là était loin, et il cherchait probablement juste un lapin à manger.
"Si z'entends du bruit sur les cailloux [les graviers de l'allée], cette nuit..."
"Mais un renard ne viendra jamais jusque là! Et puis, si il entend le bruit qu'il fait, il va partir en courant. De toute façon, il ne veut pas qu'on le voie."
Expliquer à un enfant qu'en cas de rencontre de ce genre, c'est plutôt le renard qui s'enfuirait n'est pas chose facile. Nous avons fini par nous en sortir, comme la fois précédente, grâce à la gent canine. Il est bien évident que les chiens de chasse du voisin feraient peur à tout renard tentant de s'approcher de notre domicile.
N'empêche, au moment du coucher, le renard hantait encore l'esprit de Numérobis ("Maintenant, il a fini de manzer son lapin."), qui en parlait aussi encore le lendemain matin et le lendemain soir. C'est une peur tenace. Comme celle que son grand frère, à peu près au même âge, manifestait pour les loups (mais il n'y en a que dans la montagne, et pas dans celle que nous traversions pour venir en Bretagne). Je me demande de quoi le P'tit Mousse aura peur?

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Papeterie

(7 décembre)

J'ai déjà dit quelque part qu'ici, c'est habituellement moi qui remplis les papiers et autres formulaires administratifs, qui m'occupe des impôts et tout le tralala. Sauf que... Je refuse de m'occuper de la paperasse de K. Et donc, quand il est revenu avec le dossier social de son boulot, il y a six mois, j'ai bien lu qu'on pouvait toucher une prime pour la naissance du petit dernier, mais je n'ai rien rempli du tout. J'ai juste fait remarquer à K. que dis donc, il avait sûrement droit à une prestation pour la naissance de son fils. "Meuh non!"
A quelques jours de Noël, ses collègues discutant abondamment des primes et autres chèques-cadeaux dévolus aux enfants, K. a décidé de s'occuper de son dossier. Pour les prestations de Noël, donc. Et, comme je l'appelai pour un problème de voiture, il en profita pour me demander la date de naissance de Numérobis (il faut bien admettre que cet enfant est celui des trois qui a le plus mal choisi son jour, il n'a rien de remarquable). Puis il a évoqué la prime de naissance, à laquelle il a encore droit puisqu'il avait un an pour la réclamer. Puis il m'a rappelée parce que, tiens donc, il y a aussi une aide pour la garde de jeunes enfants (j'avais vu ça aussi, mais à l'époque, le P'tit Mousse n'était pas encore gardé). Si bien que, si j'accepte de fournir les justificatifs nécessaires, K. va recevoir plein de sous (ah, ben oui, parce que bien sûr, il va donner son RIB).
En revanche, nous avons renoncé au remboursement partiel de l'inscription à l'école de musique (à cause du justificatif à demander) ou au centre nautique (je n'ai aucune idée de l'endroit où j'ai pu mettre la facture). Parce qu'on a bien assez de droits comme ça. Faudrait pas abuser non plus du Père Noël...

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Poil dans la main...

(4 décembre)

Vous avez remarqué comme j'ai le temps de bloguer, cette semaine?
Il faut dire que je n'ai pas travaillé beaucoup. 4 heures 30, pour être précise.

Lundi: journée normale.

Mardi: en sortant de la cantine, mon téléphone sonne. On se moque de moi, sur le modèle "tu as un ami". Sauf que mon téléphone, qui est bien dressé, me dit que l'ami qui m'appelle se nomme "Ecole [endroit où j'habite]". Et ça, ce n'est pas bon signe. Le Pirate fait 39 de fièvre, je vais le récupérer.

Mercredi: le Pirate récupère, mes cours du lendemain sont, grâce à lui, presque tous déjà prêts.

Jeudi: il a à peine neigé pendant la nuit; je pars travailler et découvre qu'il a beaucoup plus neigé, vers le nord. Je suis même la première à ouvrir le portail, ce matin; les seuls élèves présents sont les internes. Dans l'autre établissement, ce n'est guère mieux, le principal envoie ce message:
"Cher(e)s collègues,
En raison des conditions météorologiques, pour garantir les meilleures conditions possibles de retour à l'issue des conseils, profitant de la désertion de l'établissement par les élèves, les conseils de classes prévus ce soir se tiendront cet après-midi*
5-2 : à partir de 14h15 en salle 04
4-2 : à partir de 15h15 en salle 04
* ces conseils ne peuvent pas être reportés à une date ultérieure :
- toute [oups!] les soirées sont déjà prévues pour les conseils de classe jusqu'à la semaine prochaine
- semaine du 13 au 17 : voyages en GB et en Allemagne et plus de place dans l'agenda du Principal pour participer aux conseils de classes."
Bon ben, ça tombe bien, ça embêtait K. de rentrer pour s'occuper des enfants. Et même de jour, le retour fut glissant, la neige n'ayant cessé de tomber dans l'après-midi.

Vendredi: seriez-vous étonnés de lire ceci sur le site du Conseil Général?
"Transports scolaires
En raison des phénomènes météorologiques, les transports scolaires (matin et soir) ne seront pas assurés le vendredi 3 décembre pour tous les établissements situés au nord d’un axe Crozon Châteaulin Châteauneuf Carhaix inclus. [Ca concerne mes collèges.]
Au sud de cet axe, les services suivants sont annulés :
- les dessertes des établissements scolaires de Briec, Edern et Landrevarzec
- les dessertes des établissements de Scaër Leuhan et Coray;
- le service scolaire Laz - Coray > Quimper.
Des perturbations restent possibles pour les autres services du sud Finistère."
Donc, je n'ai pas pris le risque de prendre ma voiture. D'autant qu'il n'était pas certain que les maîtresses des enfants puisse arriver, et qu'il aurait été inutile de surcharger les autres classes (même si un certain nombre d'enfants étaient condamnés à rester chez eux).

Je me demande quand même s'il n'aurait pas été plus sage, de la part du préfet, de prendre un arrêté de fermeture pour certains établissements scolaires.
La semaine prochaine, ça doit s'améliorer. Mais je ne vais pas bosser comme une dingue pour autant: mardi, l'amicale laïque nous offre le cinéma.

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Leise rieselt der Schnee...

(2 décembre. Austerlitz)

...Still und starr ruht der See.
Weihnachtlich glänzelt der Wald.
Freue dich, 's Christkind kommt bald.

Donc, neige = proximité de Noël.
Et, à l'heure où blanchit la campagne (pardon Victor), où les enfants ont commencé à ouvrir les petites fenêtres de leurs calendriers de l'Avent (mais pas les miens, K. et moi sommes contre le chocolat bon marché), je n'ai toujours pas envoyé ma liste au Père Noël.

J'espère que j'ai été assez sage...

Cette année, je voudrais:
- les manuels de mes élèves de 6ième et de quatrième, tu sais, ceux que le collège a commandés au mois de juillet?
- un manteau un peu long; parce que ça doit faire 10 ans que je n'en ai pas acheté. En même temps, il me le faudrait avant Noël, pour accompagner mes élèves en Teutonie sans risquer de prendre froid.
- un aspirateur; vu que le mien a plus de 10 ans et très mal supporté tous les déménagements (ouache, le zeugma!).
- un flacon d'Huile Prodigieuse de chez N u x e, parce que ça fait des mois que ce produit me nargue quand je mets les pieds dans une pharmacie digne de ce nom.
- laisse tomber le sac à main de mes rêves, je m'en suis payé un très bien cet été.
- un pull en laine, et s'il a col qui ne gratte pas c'est encore mieux; parce que, je sais pas si tu as remarqué, mais l'hiver s'annonce rude, et je ne trouve pas le temps de faire les boutiques moi-même.
- un long week-end à Prague, avec K. et sans les enfants. Ne me dis pas que tes lutins ne font pas de baby-sitting ou que tu ne sais pas quand je serai disponible; tu es le Père Noël, oui ou zut?

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