Vieilles

(13 juin 2007)

K., ma collègue d'italien et moi sommes confrontés au même problème: un (ou une) collègue qui a la cinquantaine.
Ce n'est pas que ces gens soient dépassés par le progrès et un peu hors du monde moderne. Je le suis aussi, comparée aux élèves. Mais ils ont oubliés, tous, qu'ils ont été jeunes et chargés de famille.
Reprocher à K. de n'en faire pas assez pour son travail sous prétexte qu'il n'est pas au bureau à 7h 30 et qu'il quitte un peu après 18h pour aller chercher son fils à la garderie, c'est quand même un comble!
Serai-je comme ça, moi aussi, dans 25 ans? Est-ce que je reprocherai à ma collègue, jeune maman habitant à plus d'une demie-heure du lycée, de ne pas s'engager suffisamment dans sa carrière? En voudrai-je au proviseur de lui avoir donné la feuille des répartitions de service, alors que moi, la "coordonnatrice" en titre, je suis arrivée juste un peu en retard (comme d'hab') au conseil d'enseignement? Est-ce que je vais lui reprocher d'avoir passé tant de temps en salle des professeurs, semble-t-il à ne rien faire, alors qu'elle avait un emploi du temps de rêve (arriver à 8h 30 et repartir à 16h 30 pour donner 4 heures de cours, je me demande ce qu'est un emploi du temps "pas de rêve")?
La collègue d'italien a failli demander sa mut'. Je me demande si ce n'est pas une chance pour moi, au fond, de devoir quitter l'établissement...

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1 Commentaires:

At 1:33 PM, Blogger Moukmouk a bien voulu donner son avis...

je crois que c'est plutôt une question de pouvoir...l'esclave a qui on donne un fouet veut frapper d'autant plus fort qu'il a longtemps été frappé. Les gens libres n'agissent pas comme ça.

 

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