Matin tropical

(31 octobre)

Il fait beau, c'est comme ça, n'allez pas me casser les pieds parce qu'il y a du soleil en Bretagne. Dans mon jardin, on se croirait même presque sous les tropiques, regardez:
Bananier, palmier et ciel bleu avec de vagues nuages ridicules... Bon d'accord, il y a aussi un noisetier et un châtaigner qui jaunissent, au deuxième plan, mais on peut en faire abstraction, non?
En tout cas, moi, quand je vois ce genre de ciel en levant la tête, j'ai juste envie de chanter...
(C'est ici qu'on voit que je suis issue d'un couple "mixte", parce que je pense que ce n'est pas exactement cette chanson qui viendrait à l'esprit d'un bon petit Français de métropole si on lui parle de tropiques...)

Libellés : ,

Utopies

(29 octobre)

Numérobis a rapporté des cahiers à signer. Parmi ces cahiers, celui dans lequel il écrit ses dictées et ses rédactions. Je n'ai pas trop bien compris la manière dont la maîtresse donne les consignes, et notamment si le sujet est imposé. On lit seulement des choses du type "contrainte: écrire au moins 5 phrases", ce qui est un peu vague, tout de même. Je ne connais donc pas le sujet précis de cet essai:
"Mon plus grand rêve, c'est [...] d'habiter dans une villa avec un laboratoire dans lequel j'inventerai des robots à énergie solaire. Je construirai ma propre piscine avec des plantes spéciales et du coup l'eau se laverait toute seule." Manifestement, le développement durable était au programme... En tout cas, la maîtresse a écrit "très bien", et je peux vous dire que ce n'est certainement pas pour l'orthographe (que j'ai corrigée en recopiant, c'est trop compliqué de reproduire les fautes).
En revanche, pour la rédaction dont toutes les phrases commencent pas "J'ai été fier quand...", et dans laquelle Numérobis explique qu'il a rangé sa chambre, fait la vaisselle, participé aux travaux du jardin et rangé la maison, la maîtresse n'a pas trouvé ça si bien que ça. Elle a mis en marge: "Quel enfant serviable!", et j'imagine qu'elle a dû sourire autant que nous en lisant le texte. Au moins, on peut en déduire qu'elle n'a pas non plus accordé beaucoup de réalité à "Pendant ce temps-là, mon père ronflait, ma mère lisait, mon frère rêvait et mon grand-père faisait à manger."

Libellés : ,

Promenade dominicale

(26 octobre 2015)

Hier, il faisait beau, et nous en avons profité pour aller nous promener le long de la côte, du côté de Douarnenez. Jamais nous n'y avions vu la mer aussi haute. Les vagues se fracassaient sur la plage avec de jolis effets de ressac, mais le mouvement de l'eau est une chose difficile à photographier.
Vue d'en haut, la plage Saint-Jean ressemblait à ceci:
Et, en bas, on manquait déjà de lumière...
(Oups, l'horizon n'est pas horizontal...)
En dehors des vagues, nous avons aussi eu l'occasion d'assister à un cours de natation canin. Des maîtres de terre-neuve plus ou moins entraînés s'étaient retrouvés autour d'une dresseuse (ou doit-on l'appeler "maître-chien"?) pour entraîner leur animal à sauter à l'eau et à ramener un humain vers la berge. Figurez-vous qu'il a fallu porter les premiers chiens à l'eau, et qu'il y en a même un qui avait l'air de paniquer en cherchant à rejoindre sa maîtresse sur la berge. Ce n'est donc pas évident de les faire sauter à l'eau dès la première séance. D'autres, manifestement plus à l'aise dans le milieu aquatique, se sont prêtés au jeu de bonne grâce:
Youki, 21 mois
"Tire à terre, Youki!"
Celui-ci, enfin, nous a bien fait rire: il n'arrêtait pas de ressauter dans l'eau, à peine sa maîtresse sortie. Il aurait juste préféré qu'elle y aille sans ses mini-palmes...

Libellés :

En stock

(22 octobre)

Ma mère stockait des fournitures scolaires, surtout du papier. Il doit y avoir encore chez mon père des copies doubles petit format (non perforées?), un truc que pratiquement plus personne n'utilise. Je partage cet amour quelque peu irrationnel pour la papèterie (Père Noël, si tu m'entends). En revanche, je n'achète pas, comme elle, le dentifrice, le savon ou le gel douche par lot. Non, moi, ce que je préfère stocker, ce sont les crèmes:
(Et encore, il n'y a là que les crèmes pour le corps!)
Comme j'ai la peau sèche, j'en ai testé plusieurs, et dès que j'en vois une qui pourrait me convenir, je l'achète. Bon d'accord, j'en prends aussi en solde, ce qui accroit le stock de manière quelque peu exagérée: parfois, je suis obligée d'en jeter parce qu'elles sont périmées. Vous pouvez appeler ça des achats compulsifs, si vous voulez.
Mais je stocke aussi de l'alimentaire. Certes, cette année, je me suis retenue sur les confitures (avec une citation qui montre combien je radote), si bien que je ne suis pas sûre d'arriver jusqu'aux prochains beaux jours avec mes propres pots. Pourtant, il y a pas mal de bocaux dans le placard qu'on ouvre au petit déjeuner. J'ai commencé à constituer la réserve dès notre voyage dans les Pays Baltes, et elle a le mérite de ne comporter que des productions achetées localement. Voici donc ma collection de miels:
Du sarrasin (ma nouvelle passion, je crois que nous en avons mangé tous les jours sous différentes formes, depuis le début de la semaine), de la bruyère, des ronces... Il n'y a pas de trèfles, ou alors pas suffisamment pour les abeilles, dans mon coin, et c'est bien dommage. En revanche, nous venons de terminer un pot de miel de lierres qui nous a donné bien du mal, tant il était dur. Nous avons donc entamé celui-ci (un de mes anciens collègues fait partie du groupement de producteurs - et le dernier pot sur la droite est produit par les parents d'anciens élèves):
(Ronce, bruyère et bourdaine)
Vous avez vu? Le miel dessine un motif qui correspond presque à la carte de la région. Ne vous méprenez pas, ce n'est pas de ma part du nationalisme, c'est du locavorisme amusé.
Comme je vous ai déjà parlé de ma passion pour les thés et infusions, je n'en rajoute pas, et je ne vous reparle pas non plus des gâteaux en vrac qu'il faut stocker pour le goûter; ils sont consommés bien trop vite...

Libellés : , ,

Le mystère de la clef

(20 octobre)

Le premier jour de piscine du P'tit Mousse, j'ai perdu une clef de voiture. Je suis rentrée à la maison, je suis montée à mon bureau, et un quart d'heure plus tard, au moment de repartir chercher mon fils, je n'ai plus retrouvé la clef de la voiture. Heureusement que nous avions encore deux clefs...
Depuis, impossible de remettre la main sur celle qui a été perdue ce jour-là. J'ai rangé mon bureau, et les tas qui se sont formés à ses pieds, pas de clef de voiture. J'ai fouillé la cuisine, pas de clef. J'ai vérifié dans la voiture, sous les sièges, pas de clef. Je suis allée voir dans le salon, en bas, même si je ne suis pas bien sûre d'y être descendue ce lundi-là; la clef n'y est pas. Pas même sous un meuble. J'ai vérifié toutes les poches de mon sac à main (je n'avais pas de manteau, ni de veste, et les poches de mon pantalon ont depuis longtemps été vidées pour passer au lavage), regardé sous les sacs de courses; la clef reste introuvable. Je ne l'ai glissée dans mon cartable non plus (je l'aurais trouvée en cherchant ma clef de salle, il y a une semaine), et j'ai même regardé dans l'allée, entre la maison et l'endroit où nous garons les voitures.
Où peut bien être cette fichue clef? Je venais juste lui trouver un porte-clef!

Libellés : ,

Leporello

(16 octobre 2015)

Saviez-vous qu'en allemand (et d'après Gogole images, manifestement en tchèque aussi, mais avec un seul l), ces mini catalogues de cartes postales qu'on peut déplier s'appellent des Leporello, du nom bien sûr du serviteur de Don Giovanni, celui-là même qui fait la liste des conquêtes de son maître au début de l'opéra de Mozart?
Pourquoi je vous raconte ceci aujourd'hui? Et bien, parce que, ici aussi, il y en a déjà 1003. Pas des conquêtes, ni même des photos, mais des "articles".
Et puisque je vous parle de vacances, autant vous montrer aussi comme une mer froide peut être belle, aussi, avec ces photos de la Baltique (près de Klaipeda, au lieu-dit du "chapeau hollandais", qui est un amer lituanien):
Non, non, ce n'est pas moi qui penche:si on considère la mer comme niveau, on voit bien que s'est le vent qui fait pousser les arbres de travers...


Libellés : ,

Derniers beaux jours?

(13 octobre)

... les mois charmants finissent.
Hélas, voici déjà les arbres qui jaunissent.

Il n'a pas tort, Victor, mais il n'empêche qu'il fait encore beau, et que je ne suis pas mécontente de trouver ceci dans mon jardin:
Il reste quelques fraises, les dernières framboises mûrissent, et les noisettes tombent...
En revanche, bien que les haies soient envahies de ronces, il y a eu peu de mûres, cette année. Je me suis donc lancée dans une opération de débroussaillage en représailles. Une manière comme une autre de profiter des rayons du soleil. Et soudain, tout devient plus clair (et on voir chez le voisin, aussi)...

Libellés : ,

Ils grandissent

(9 octobre 2015)

Ce n'est pas une surprise, les enfants grandissent, et les miens n'échappent pas à cette règle.
Le Pirate est entré dans une phase de croissance rapide, Numérobis doit lever la tête pour lui parler, et mon aîné chausse désormais plus grand que moi. Il mange aussi, encore plus qu'avant. La consommation de pain ne cesse d'augmenter, dans cette maison (et pas seulement quand j'achète du bon pain bio)...
Le P'tit Mousse, lui, gagne en indépendance. Lundi, je l'ai emmené à la piscine, et je l'ai laissé se changer tout seul. J'aurais difficilement pu faire autrement: il s'enferme dans la cabine, maintenant (pas de panique, je crois que j'arriverais,  au prix de quelques contorsions, à ouvrir par en-dessous). Quand il a rouvert, il était prêt, et il avait rangé toutes ses affaires dans son sac, avec la serviette sur le dessus (parce que la serviette, c'est ce dont on a besoin en premier quand on sort de l'eau, pas besoin de lui expliquer 3 fois). Il a rangé son sac dans un casier, et je lui ai bien fait repérer le numéro (26, un casier parfait pour lui, parce qu'il est à la bonne hauteur et que le P'tit Mousse sait lire les chiffres et les nombres entre 20 et 29). Et puis je l'ai laissé aller se doucher, et j'ai envoyé par SMS le numéro du casier à K., qui va le chercher chaque semaine (son fils, hein, pas le casier).
Dix minutes après la fin officielle du cours, je reçois un coup de téléphone un peu paniqué de K., qui ne trouve pas son fils. Le casier est vide, et pas de P'tit Mousse en vue. L'aurais-je récupéré? Non, mais il est peut-être dans une cabine, il faut l'appeler, pour voir. Le P'tit Mousse a dû se rendre compte à ce moment-là qu'il n'arriverait pas à se sécher entièrement tout seul, et à ouvert la porte de la cabine où il s'était enfermé... K. était soulagé, et moi, un peu amusée.

Libellés : ,

Mille!

(2 octobre 2015)

Mesdames et Messieurs,
ceci est mon millième message. Je pourrais dire que je me suis creusée la tête longtemps pour trouver ce que je pourrais bien vous raconter d'extraordinaire pour ce numéro si particulier.
Et si je vous dit que je vais parler de ça:
j'ai bien peur que les plus fidèles d'entre vous ne s'exclament: "Quoi! Encore ce fichu canal de Nantes à Brest!" Après le canal de Nantes à Brest à vélo, les considérations météo incluant un canal sous la neige ou une vision d'automne, elle ne va pas encore nous casser les pieds avec son canal, quand même?
Et bien si.
Parce que, si vous considérez cette borne d'un peu plus près, vous remarquerez son indication kilométrique. Et vous constaterez que, si vous voulez la voir en vrai, il faudra, soit vous dépêcher, soit attendre une trentaine d'années. Car cette borne, et cet endroit du canal par voie de conséquence, se trouvent habituellement au fond de l'eau (ah, vous comprenez mieux pourquoi vous aviez du mal à lire), plus précisément là:
Ce printemps, EDF a asséché le lac du barrage (afin d'entretenir l'édifice, les derniers travaux du même genre remontant à 1985), et il ne reste plus que l'ancien cours d'eau, qui fut un jour canal, mais qui n'en fait un peu qu'à sa tête, maintenant que plus personne ne l'oblige à passer par les écluses. Nous y sommes allés par un jour de beau temps, et en fin de période d'assec (le lac devrait être remis en eau cet hiver). Tout, ou presque, était vert sous le soleil.
Dès l'arrivée, nous avons constaté que la nature a repris ses droits. Sauf les arbres, qui, bien sûrs, n'auront plus jamais de feuilles. Certains spécimens ont cependant fort bien résisté, et on les aperçoit de loin, ainsi que les maisons en ruine:
De près, il paraît que c'est un chêne, sur la droite:
Une seule espèce d'herbe a envahi presque tout le fond du lac; cependant, on voit bien, par endroits, qu'il s'agit d'un terrain asséché.
Le P'tit Mousse a eu du mal à comprendre cette histoire de maisons qui s'étaient retrouvées au fond de l'eau. On voit pourtant bien aujourd'hui que des gens ont habité là:








(On dirait que l'eau est redescendue par à-coups, pour laisser de telles traces sur les pierres.)












Un petit tour en bateau?
(Plus loin, les pontons d'une base de loisirs surplombent ce paysage désormais verdoyant.)

Libellés : ,